Le mois dernier, il y a eu un feu de cheminée chez moi.
Quand j'ai appelé les pompiers, on m'a dit "vous fermez les portes et les fenêtres et vous sortez pour nous attendre dans le jardin".
J'ai habillé mes enfants, j'ai pris les doudous et on est sortis.
Je n'ai même pas pris mon sac je crois bien.
On se demande parfois ce qu'on garderait avec soi si on devait partir très vite.
Je me dis toujours que j'emmènerais mes disques durs avec mes photos, mon reflex, quelques souvenirs précieux.
Et puis finalement, quand ce moment arrive, on emmène rien que le plus important : les gens.
Je n'oublie pas que ce n'était qu'un petit feu de cheminée dans le conduit, que ma maison ne risquait pas de partir en fumée, qu'il pleuvait et que j'aurais fait courir plus de risque à ce matériel en le prenant dehors sous la pluie.
Mais on ne sait jamais.
Le feu aurait pu aussi tout détruire et j'avais le temps de remplir un sac.
J'aurais été très malheureuse d'avoir perdu tout ça.
Mais j'aurais réussi à sauver le plus important et c'est cela que je retiens.
Le matériel n'est finalement que matériel, même si ce sont des souvenirs.
Cette petite réflexion m'a permis de remettre aussi en question ce besoin que j'ai parfois de conserver certaines choses.
Depuis deux ans, je tri, je jette, je donne énormément.
Je me demande souvent comment nous avons pu accumuler autant !
Il reste encore tellement de superflu que j'ai bien envie de refaire un grand tri cet été.
Je me demande souvent comment nous avons pu accumuler autant !
Il reste encore tellement de superflu que j'ai bien envie de refaire un grand tri cet été.
Il me reste mon bureau où il m'est difficile de trier les livres pour le boulot mais je vais le faire, et le grenier où, justement, il y a les souvenirs, et le matériel pour les activités manuelles (les trucs estampillés "ça peut servir").
Et ça, ce n'est quand même pas facile de s'en séparer.
Je ne vais pas me forcer mais je vais quand même essayer de faire en sorte qu'on puisse circuler dans le grenier (qui doit devenir ma chambre...) et que mes enfants récupèrent des cases de la bibliothèque dans le bureau qui leur sert aussi de salle de jeux.
J'ai eu droit aussi à un feu de cheminée qui avait atteint la toiture au dessus des chambres des enfants, si cela s'était passé de nuit nous aurions pu mourir asphyxiés. Nous avons eu les mêmes injonctions que toi, et j'ai réagi comme toi, j'ai fait sortir les enfants et puis j'ai pensé à mes copies (!!!!???) un gros tas de copies que je venais de finir de corriger. Comme toi je suis sortie sans mon sac. J'ai aussi pensé aux cadeaux que les enfants venaient de recevoir, c'était le 2 janvier, j'avais peur qu'ils n'aient plus rien après le passage des pompiers et des jets d'eau, mais les pompiers ont tout fait pour préserver les cadeaux <3 !
RépondreSupprimerOh mais oui, je me rappelle !! Tu m'avais parlé de ton toit qu'on réparait. Les pompiers ont été chouettes !! Je crois qu'on se focalise sur des trucs qui nous paraissent insignifiants ensuite mais cela permet peut-être à notre cerveau de supporter le truc sur le moment. Chez moi, c'était beaucoup moins grave, mais ça couvait dans la cuisine et je pensais au tapis d'éveil tout neuf de mon tout petit qui allait être tout abimé ;^)
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