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mercredi 15 mars 2017

L'album du mercredi : 1000 vaches 📚 [L'album du mercredi]

Les albums qui sentent bon la terre, la nature, la campagne, les bonnes choses et la vraie vie, moi, j'aime bien !
Quand j'ai vu celui-ci, j'ai immédiatement flashé sur ses illustrations si originales.
Et puis j'ai regardé de plus près et le sujet m'a vraiment emballé.

Il faut dire que ce livre parle d'un sujet très actuel qui préoccupe forcément les parents d'aujourd'hui (et comme c'est moi qui choisit les albums...).

Un fermier vivait heureux avec ses trois vaches. Elles lui donnaient du lait qu'il échangeait au village. 
Et puis un homme-costume est venu, a gouté le lait et a voulu le vendre. 
Il lui fallait plus de lait, il fallait plus de vaches, mais le fermier ne pouvait pas s'occuper de plus de vaches, alors il fallait des machines pour aider le fermier, et plus de vaches encore... 



La dédicace "à Vivien et à tous les éleveurs en lutte pour vivre libre et en harmonie avec l'environnement" donne le ton du récit dès le départ en affichant une préoccupation écologique que le titre avait annoncé.

Adèle Tariel et Julie de Terssac ont effectivement choisi de nous parler de ces fermes qui ont grossi sans mesure pour répondre à la demande des industriels, de ses fermiers qui ont écouté les grands patrons et se sont fait débordé.
C'est triste, c'est tragique et on attend le dénouement avec inquiétude tant cela nous parle de ce que nous vivons aujourd'hui.




J'ai été particulièrement touchée par ce fermier qui tente de continuer à donner un petit nom à ses vaches malgré leur nombre, comme s'il voulait garder ce lien avec chacune d'elles même si cela devient si difficile.
Leurs noms finissent tous par -ette, mais si les premières s'appelaient Marinette ou Ginette, les suivantes finissent par s'appeler Perdlatête ou Marchesurlatête, et puis quand il n'a plus d'idée, il leur donne des numéros 😕. 
Car la clé est sans doute là, dans ce lien qui se perd, le lien à la terre, à ce dont nous avons réellement besoin plus qu'à ce dont nous avons envie, à cette absurdité de vouloir toujours grossir et




Les illustrations de Julie de Terssac servent magnifiquement le propos.
C'est beau, c'est doux, c'est gai mais pas toujours.
L'utilisation de papiers colorés déchirés et collés rehaussés de traits de peinture donne l'impression d'une image faussement naïve où le sentiment peut s'exprimer.
Il faut aussi être attentif car de petits éléments apparaissent parfois comme dans la ferme devenue usine où les sachets de granules remplacent l'herbe verte.
Et puis les couleurs sont superbes  !




On dit toujours que si nous ne buvons plus de lait, les paysages vont changer et les vaches disparaitre (vous avez déjà vu des vaches sauvages, vous ?).
Mais peut-être qu'il suffirait juste de retrouver des exploitations à taille humaine ou les vaches broutent l'herbe plutôt que des granules et sont heureuses dans leur vie de vache.
Il y en a autour de chez moi et c'est bien mieux ainsi !

Je vous conseille donc sans hésiter cet album qui plaira aux parents et parlera aussi aux enfants.
Ma fille (3 ans dans deux semaines) l'a beaucoup aimé et a posé plein de questions sur ce que les vaches faisaient et pourquoi le fermier avait dit oui, et pourquoi il était malheureux.
Un beau début pour apprendre !









Merci 
aux éd. Père Fouettard




2 commentaires:

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