Depuis quelques jours, une nouvelle fronde a lieu sur Instagram.
Il y a eu celles qui étaient contre Montessori, celles qui étaient contre la bienveillance (ouh là, plein plein plein), celles qui étaient contre l'allaitement, il y a maintenant celles qui sont contre la dénonciation de l'adultisme.
J'ai découvert ça sur Hellocoton et je suis très surprise, je l'avoue.
Mais vous vous demandez peut-être ce que c'est que l'adultisme.
Cela consiste à obliger un enfant à faire ce qu'il ne veut (ou ne peut) pas parce qu'on est l'adulte et parce qu'on sait mieux que lui.
Un truc qu'on fait tout le temps quoi !
Mais si on se met à la place d'un enfant, supporteriez-vous qu'on vous oblige à manger des trucs que vous n'aimez pas ? à mettre des vêtements qui ne vous plaisent pas ?
Le mouvement contre l'adultisme considère aussi que ce qui est imposé à l'enfant est une violence ordinaire et l'insécurise.
Bon, là, ça va un peu loin pour moi, mais le débat m'interpelle, j'avoue, et c'est là que je le trouve intéressant.
Pour ma part, je pense plutôt qu'un enfant qui a des limites et qui connait la norme peut ensuite jouer avec ces schémas.
J'apprend à ma fille à respecter les quatre repas pour qu'elle sache réguler ses prises alimentaires mais je ne la force pas à finir son assiette.
Je suis plutôt pour une heure de coucher fixe (en ce moment, entre 21h et 22h, c'est large) mais il y a bien longtemps que la sieste n'existe plus chez nous.
En résumé, je prends ce qui me semble juste, et je suis plutôt mesurée dans un sens comme dans l'autre.
Mais cela fait réfléchir, changer peut-être mais pas forcément complètement et ce n'est pas grave.
L'essentiel est d'être en accord avec soi-même et quand on râle après la bienveillance ou autre en se justifiant de punir ses enfants ou de leur hurler dessus, c'est qu'on n'a besoin de soutien pour accepter ce qu'on a fait, non ?
Alors si un petit changement de comportement nous permet d'être en accord avec nous-même, pourquoi le rejeter en bloc ?
Alors évidemment, il y a l'injonction.
Pour certaines, les billets de blog pronant la bienveillance ou les comptes IG les culpabilisent et leur donnent l'impression d'être de mauvaises mères.
On a vu récemment sur IG des mamans qui revendiquaient haut et fort donner des punitions à leurs enfants, refuser l'adultisme, la bienveillance et tout le reste parce que l'enfant doit obéir, parce que sinon il "les bouffe", parce que les parents doivent avoir une vie, parce que gérer plus d'un enfant c'est impossible en restant bienveillant, parce que c'est l'éducation qu'elles ont reçu et elles n'en sont pas traumatisées...
Et je m'interroge.
Pourquoi faudrait-il choisir ?
Et si on a besoin de se justifier sur les réseaux sociaux, c'est peut-être parce qu'on n'est finalement pas très fière d'agir de cette façon pour éduquer nos enfants ?
Peut-être pourrait-on arrêter de se juger si durement soi-même (et surtout de se juger en fonction d'IG).
Quand j'arrête de me regarder, de me demander si je fais bien, je sais que je suis plus cool.
Quand il y a du monde, quand on rend visite à la famille, au contraire, je suis plus stressée et je peux me transformer en furie.
Je sais aussi que la fatigue, le boulot, la pluie me rendent irritable et c'est comme ça.
Alors je fais avec et je suis moins exigeante avec mes enfants qui, sans doute, sont aussi fatigués.
Et puis pour finir, ce serait bien aussi que celles qui revendiquent et conspuent se renseignent un peu mieux, car ce n'est pas bienveillant ce que je vais dire, mais on lit dans leurs posts de grosses bêtises sur la bienveillance, Montessori et autre, et c'est sans doute pour cela qu'elles se sentent si mal face à ce qu'elles ne comprennent pas bien 🙈😁
Je vous mets les posts entiers des anti adultisme si vous voulez voir jusqu'où vont les commentaires.
C'est effarant.
Et sur France Inter la semaine dernière, il y avait une superbe émission sur la bienveillance par ici.
Il y a eu celles qui étaient contre Montessori, celles qui étaient contre la bienveillance (ouh là, plein plein plein), celles qui étaient contre l'allaitement, il y a maintenant celles qui sont contre la dénonciation de l'adultisme.
J'ai découvert ça sur Hellocoton et je suis très surprise, je l'avoue.
Mais vous vous demandez peut-être ce que c'est que l'adultisme.
Cela consiste à obliger un enfant à faire ce qu'il ne veut (ou ne peut) pas parce qu'on est l'adulte et parce qu'on sait mieux que lui.
Un truc qu'on fait tout le temps quoi !
Mais si on se met à la place d'un enfant, supporteriez-vous qu'on vous oblige à manger des trucs que vous n'aimez pas ? à mettre des vêtements qui ne vous plaisent pas ?
Le mouvement contre l'adultisme considère aussi que ce qui est imposé à l'enfant est une violence ordinaire et l'insécurise.
Bon, là, ça va un peu loin pour moi, mais le débat m'interpelle, j'avoue, et c'est là que je le trouve intéressant.
Pour ma part, je pense plutôt qu'un enfant qui a des limites et qui connait la norme peut ensuite jouer avec ces schémas.
J'apprend à ma fille à respecter les quatre repas pour qu'elle sache réguler ses prises alimentaires mais je ne la force pas à finir son assiette.
Je suis plutôt pour une heure de coucher fixe (en ce moment, entre 21h et 22h, c'est large) mais il y a bien longtemps que la sieste n'existe plus chez nous.
En résumé, je prends ce qui me semble juste, et je suis plutôt mesurée dans un sens comme dans l'autre.
Mais cela fait réfléchir, changer peut-être mais pas forcément complètement et ce n'est pas grave.
L'essentiel est d'être en accord avec soi-même et quand on râle après la bienveillance ou autre en se justifiant de punir ses enfants ou de leur hurler dessus, c'est qu'on n'a besoin de soutien pour accepter ce qu'on a fait, non ?
Alors si un petit changement de comportement nous permet d'être en accord avec nous-même, pourquoi le rejeter en bloc ?
Alors évidemment, il y a l'injonction.
Pour certaines, les billets de blog pronant la bienveillance ou les comptes IG les culpabilisent et leur donnent l'impression d'être de mauvaises mères.
On a vu récemment sur IG des mamans qui revendiquaient haut et fort donner des punitions à leurs enfants, refuser l'adultisme, la bienveillance et tout le reste parce que l'enfant doit obéir, parce que sinon il "les bouffe", parce que les parents doivent avoir une vie, parce que gérer plus d'un enfant c'est impossible en restant bienveillant, parce que c'est l'éducation qu'elles ont reçu et elles n'en sont pas traumatisées...
Et je m'interroge.
Pourquoi faudrait-il choisir ?
Et si on a besoin de se justifier sur les réseaux sociaux, c'est peut-être parce qu'on n'est finalement pas très fière d'agir de cette façon pour éduquer nos enfants ?
Peut-être pourrait-on arrêter de se juger si durement soi-même (et surtout de se juger en fonction d'IG).
Quand j'arrête de me regarder, de me demander si je fais bien, je sais que je suis plus cool.
Quand il y a du monde, quand on rend visite à la famille, au contraire, je suis plus stressée et je peux me transformer en furie.
Je sais aussi que la fatigue, le boulot, la pluie me rendent irritable et c'est comme ça.
Alors je fais avec et je suis moins exigeante avec mes enfants qui, sans doute, sont aussi fatigués.
Et puis pour finir, ce serait bien aussi que celles qui revendiquent et conspuent se renseignent un peu mieux, car ce n'est pas bienveillant ce que je vais dire, mais on lit dans leurs posts de grosses bêtises sur la bienveillance, Montessori et autre, et c'est sans doute pour cela qu'elles se sentent si mal face à ce qu'elles ne comprennent pas bien 🙈😁
Je vous mets les posts entiers des anti adultisme si vous voulez voir jusqu'où vont les commentaires.
C'est effarant.
Et sur France Inter la semaine dernière, il y avait une superbe émission sur la bienveillance par ici.
Je vais poser le décor tout de suite, je trouve la dénonciation de l'adultisme complètement perchée. Si un enfant savait tout ce qui est bon pour lui, alors l'adulte n'est plus qu'une aide technique. Le monde est fait de frustrations et de contraintes. Un jeune enfant n'est pas forcement enclin à les accepter. C'est notre rôle de parents de faire qu'il puisse s'intégrer en société.
RépondreSupprimerMon fils a envie de me taper et taper son frère. Alors oui je le punis parce que je lui ai dit 50 fois que c'est pas bien, que ça fait mal aux autres. Oui ses émotions le submerge, mais non ce n'est pas une excuse. Le laisser faire et plus tard lui dire non ... Message confus.
Par contre, je suis tout à fait d'accord sur le point d'écouter notre enfant. Il ne mange pas s'il en a pas envie, il ne fait pas telle activité à la maison si ça ne lui plait pas etc
Je suis d'accord avec toi dans le sens où c'est effectivement excessif de dénoncer le "pouvoir" de l'adulte mais je ne crois pas que ce soit en contradiction avec ce que tu dis. Il s'agit de certains domaines seulement, pas tous, comme la nourriture ou le sommeil (et là, on parle de besoin, pas d'envie de se coucher tard hein ;^) ). J'ai plutôt l'impression que l'objectif est de faire réfléchir mais sans tomber dans les excés de part et d'autre.
SupprimerMais c'est vrai que c'est encore un truc qui s'ajoute aux autres et qui n'est peut-être pas si utile !
Mais ce qui me fait surtout halluciner, ce sont les revendications de punitions et autres mauvais traitements qui se sont multipliés par réaction. Là, tu dis que tu as puni après un certain nombre de répétition. Cela me parait normal.
Et chez moi, les coups ne sont pas encore là mais j'appréhende X^D
Mouais...je ne sais pas trop quoi en penser de tout cela...
RépondreSupprimerSans même parler du thème, en allant lire ce genre de témoignages et commentaires, j'ai tout de même l'impression de me faire juger des deux côtés. Tout le monde se sent agressé, les photos et textes parfaits de "moi j'écoute et j'accompagne mon enfant" peuvent vite sembler très culpabilisants, du coup, les autres renchérissent avec pire et cela monte et monte...
A tort très certainement, mais en éducation et maternage, on se sent vite pris à parti. Cela me fait penser un peu au grand combat bib/sein où chacun se tire trop souvent dans les pattes.
Il faut forcément être dans "un camp" en fait.
Pour moi, j'ai décidé il y a quelques mois d'être dans le camps du "je fais comme je le veux et je me moque éperdument de la manière dont les autres font". Maintenant, quand je me sens agressée, je me pose juste la question : elle/il fait comme cela. Qu'est-ce que cela m'enlève à moi?
La réponse étant rien, je fais le tri dans ce que je lis, aussi bien au niveau bienveillance qu'"adultisme" et j'applique ce qui me semble correct à moi et à moi seule (avec mon mari bien évidemment^^)pour mes enfants.
Et tu as bien raison. L'essentiel, il me semble, c'est d'élever nos enfants en conscience et en accord avec nos principes. On ne fera jamais tout parfaitement de toute façon, mais si on est d'accord avec nous même, c'est déjà pas mal.
SupprimerVaste sujet, post courageux et passionnant ! Le tout, c'est de trouver un équilibre, dans l'intérêt de tous, petits et grands, dans la famille. Un équilibre qui nous convienne. Un équilibre pour permettre aux enfants de s'épanouir tout en ayant conscience des limites. Et puis d'accepter que parfois, on se trompe, et comme tu dis, Estelle, de ne pas toujours se demander "est-ce que j'ai bien fait de réagir comme ça à ce moment-là?" (c'est difficile mais j'y travaille ^_^). Le "non" arrive en force chez nous ces derniers jours, avec la rentrée, le retour chez nounou en compagnie de plus grands, alors mission équiliiiibre ! :-)
RépondreSupprimerMa fille entendait très peu le "non" à la maison (et n'était pas en collectivité) et du coup, elle n'a jamais eu cette période. Mais elle en a eu d'autres ;) Bon courage en tout cas.
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