L'an dernier, j'ai burn-outé.
Comme ça, sans prévenir, j'ai craqué.
Enfin si, peut-être bien que j'étais prévenu.
Je crois que mon corps et mon esprit ont glissé doucement vers le trop plein, le trop dur, l'insurmontable.
Je n'ai pas écouté les signaux de fumée, j'ai tiré sur la corde, accumulant de plus en plus de charges, de trucs à faire, de responsabilité.
Dire non, c'est trop compliqué.
Accepter, c'est être disponible, compétente, serviable, c'est faire sa part, se sentir valorisée, indispensable, aimée de ses collègues, ne pas laisser d'ombre où pourraient s'engouffrer les fâcheux.
Mais les fâcheux trouvent toujours un endroit, une faille.
Et quand ils ne sont pas là, mon cerveau se charge du boulot pour me dire que je ne suis pas compétente, que je ne sais pas faire, que je n'y arriverai pas.
Le syndrome de l'imposteur, vous connaissez ?
J'ai un bac+8, presque 15 ans d'ancienneté dans mon boulot, et pourtant, je m'interroge encore.
Peut-être est-ce du à l'évaluation permanente qui plane sur nous.
Je dois sans cesse produire et parfois, c'est refusé et critiqué (mais comment être bon tout le temps ?).
Évidemment, chaque fois, c'est une petite attaque à mon égo, une entaille dans ma confiance, une remise en question.
L'an dernier, j'avais accepté des responsabilités qui n'étaient pas pour moi, je le savais.
Diriger une équipe me stresse, j'ai peur de gêner tout le monde en demandant des choses et du coup, je le fais moi-même, ce qui est forcément mal perçu.
Et puis il y avait des dossiers d'évaluation à rédiger (encore).
Quand je relis les billets de cette époque comme celui-ci ou celui-là, je m'aperçois que je n'avais même plus l'énergie d'écrire un vrai billet.
Et un jour, j'ai envoyé un mail un peu sec, en me doutant de ce qui allait se produire.
Face à l'aigreur et aux reproches, j'ai baissé les bras et j'ai laissé tomber cette responsabilité qui m'oppressait.
Mon tout petit bonhomme a choisi ce moment pour se lover au fond de moi.
Peut-être est-ce pour cela que tout est sorti sans contrôle et dans les larmes lors de cette réunion où j'en ai pris plein la figure.
C'est une remarque que l'on m'a fait cette semaine.
Mais je crois plutôt qu'il fallait que cela sorte et comme par hasard, je ne pleurais plus une fois que j'ai tout dit.
Les mots ont une force que l'on néglige souvent.
Les garder au fond de soi peut être ravageur.
J'ai mis du temps à admettre que j'avais fait ce burn-out.
J'aime mon travail, je ne me suis pas retrouvée prostrée chez moi, je n'ai pas vu de psy, mais il faut dire les choses.
Mon long arrêt de travail m'a permis de souffler, de me reprendre, de faire une pause.
Il n'a pas été de tout repos puisque j'ai terminé toute une série de taches professionnelles qui attendaient que j'ai du temps.
J'ai encore un long travail à finir et je sens que mon corps et mon cerveau m'envoient de nouveau des signaux de fumée.
Il faut finir vite pour gouter un vrai repos avant la reprise.
La fin officielle de mon congé maternité me donne aussi le vertige, même si j'ai encore officieusement quelques semaines.
Et finalement, ce que je garderai de tout cela, c'est qu'on ne peut pas (et on ne doit pas) tout accepter.
Dire oui à tout, c'est mal faire ce qui doit être fait, c'est vivre dans la culpabilité permanente de mal faire ou de ne pas faire dans les temps, c'est dire adieu à la sérénité.
Je ne sais pas trop comment je vais reprendre le travail en septembre.
Je n'ai plus envie de surcharger mon emploi du temps ou de passer mes weekends à travailler.
Je veux profiter de mes enfants et penser un peu à moi.
Cela va nécessiter que je continue à apprendre à dire NON et c'est sans doute le plus difficile !
Pour le moment, depuis quelques jours, j'essaie de faire des pauses et d'alléger les taches quotidiennes.
C'est un premier pas dans mon changement d'état d'esprit mais il faut être bon avec soi-même je crois et ne pas trop en demander par moment.
Comme ça, sans prévenir, j'ai craqué.
Enfin si, peut-être bien que j'étais prévenu.
Je crois que mon corps et mon esprit ont glissé doucement vers le trop plein, le trop dur, l'insurmontable.
Je n'ai pas écouté les signaux de fumée, j'ai tiré sur la corde, accumulant de plus en plus de charges, de trucs à faire, de responsabilité.
Dire non, c'est trop compliqué.
Accepter, c'est être disponible, compétente, serviable, c'est faire sa part, se sentir valorisée, indispensable, aimée de ses collègues, ne pas laisser d'ombre où pourraient s'engouffrer les fâcheux.
Mais les fâcheux trouvent toujours un endroit, une faille.
Et quand ils ne sont pas là, mon cerveau se charge du boulot pour me dire que je ne suis pas compétente, que je ne sais pas faire, que je n'y arriverai pas.
Le syndrome de l'imposteur, vous connaissez ?
J'ai un bac+8, presque 15 ans d'ancienneté dans mon boulot, et pourtant, je m'interroge encore.
Peut-être est-ce du à l'évaluation permanente qui plane sur nous.
Je dois sans cesse produire et parfois, c'est refusé et critiqué (mais comment être bon tout le temps ?).
Évidemment, chaque fois, c'est une petite attaque à mon égo, une entaille dans ma confiance, une remise en question.
L'an dernier, j'avais accepté des responsabilités qui n'étaient pas pour moi, je le savais.
Diriger une équipe me stresse, j'ai peur de gêner tout le monde en demandant des choses et du coup, je le fais moi-même, ce qui est forcément mal perçu.
Et puis il y avait des dossiers d'évaluation à rédiger (encore).
Quand je relis les billets de cette époque comme celui-ci ou celui-là, je m'aperçois que je n'avais même plus l'énergie d'écrire un vrai billet.
Et un jour, j'ai envoyé un mail un peu sec, en me doutant de ce qui allait se produire.
Face à l'aigreur et aux reproches, j'ai baissé les bras et j'ai laissé tomber cette responsabilité qui m'oppressait.
Mon tout petit bonhomme a choisi ce moment pour se lover au fond de moi.
Peut-être est-ce pour cela que tout est sorti sans contrôle et dans les larmes lors de cette réunion où j'en ai pris plein la figure.
C'est une remarque que l'on m'a fait cette semaine.
Mais je crois plutôt qu'il fallait que cela sorte et comme par hasard, je ne pleurais plus une fois que j'ai tout dit.
Les mots ont une force que l'on néglige souvent.
Les garder au fond de soi peut être ravageur.
J'ai mis du temps à admettre que j'avais fait ce burn-out.
J'aime mon travail, je ne me suis pas retrouvée prostrée chez moi, je n'ai pas vu de psy, mais il faut dire les choses.
Mon long arrêt de travail m'a permis de souffler, de me reprendre, de faire une pause.
Il n'a pas été de tout repos puisque j'ai terminé toute une série de taches professionnelles qui attendaient que j'ai du temps.
J'ai encore un long travail à finir et je sens que mon corps et mon cerveau m'envoient de nouveau des signaux de fumée.
Il faut finir vite pour gouter un vrai repos avant la reprise.
La fin officielle de mon congé maternité me donne aussi le vertige, même si j'ai encore officieusement quelques semaines.
Et finalement, ce que je garderai de tout cela, c'est qu'on ne peut pas (et on ne doit pas) tout accepter.
Dire oui à tout, c'est mal faire ce qui doit être fait, c'est vivre dans la culpabilité permanente de mal faire ou de ne pas faire dans les temps, c'est dire adieu à la sérénité.
Je ne sais pas trop comment je vais reprendre le travail en septembre.
Je n'ai plus envie de surcharger mon emploi du temps ou de passer mes weekends à travailler.
Je veux profiter de mes enfants et penser un peu à moi.
Cela va nécessiter que je continue à apprendre à dire NON et c'est sans doute le plus difficile !
Pour le moment, depuis quelques jours, j'essaie de faire des pauses et d'alléger les taches quotidiennes.
C'est un premier pas dans mon changement d'état d'esprit mais il faut être bon avec soi-même je crois et ne pas trop en demander par moment.
Je me souviens en effet que l'année dernière, tes résumés de semaine n'étaient pas joyeux du tout...
RépondreSupprimerBon courage pour ne pas retomber dans la spirale en tout cas, apprends vite à dire non et tu as raison profites de ta famille, plutôt que de te prendre la tête avec des personnes méchantes qui n'en valent pas la peine!
L'ambiance est électrique en ce moment, je le vois dans les mails que je reçois. Cela ne donne pas vraiment envie d'y retourner mais il le faudra bien. Alors si j'arrive à mettre mes enfants au premier plan plutôt que mon boulot, ce sera pas mal.
SupprimerJe me reconnais vraiment beaucoup dans ton billet. Oui il faut parvenir à être bon avec soi-même et enrayer le cercle vicieux de la culpabilité qui finit par générer une colère sourde et ravageuse. Profite bien du printemps et de l'été -après tu verras bien
RépondreSupprimerOui, c'est ce que je me dis. Chaque chose en son temps. la rentrée arrivera de toute façon bien trop vite mais il reste quelques mois avant de s'y préparer.
Supprimerc'est un chemin difficile... certains pas sont plus simples à accomplir que d'autres mais apprendre à dire non, c'est se sentir aussi libérée. tu as bien raison, Estelle! courage
RépondreSupprimerIl faut que je fasse cet effort sur moi même parce que sinon, je vais sombrer, même si les choses sont un peu différentes depuis quelques semaines.
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